Avec le Salon du Goût et Terra Madre, deux événements annuels  du mouvement Slow Food organisés cette année conjointement à Turin, la biodiversité participait d’un registre bien particulier.

Né en Italie, le mouvement Slow Food œuvre on le sait à la restauration des variétés et des spécialités culinaires locales. Avec un ethos épicurien et parfois quasi-rabelaisien, l’objectif de Slow Food et de son fondateur, Carlo Petrini, est en réalité multiple : préserver les variétés locales qui participent de la biodiversité, contribuer à la souveraineté alimentaire, lutter contre la mal-bouffe et l’emprise de l’industrie agro-alimentaire, etc.

Participant pour la première fois à cet événement, nous avons pu constater l’ampleur de sa réussite, en une petite dizaine d’années. Sur la plan gustatif d’abord, voici un inventaire subjectif d’un échantillon de spécialités goûtées : miels d’Ethiopie, des falaises des Nilgiri Hills (Inde), des abeilles mélipones des Sateré Mawé (Brésil), thés du Yunnan et du Japon, confitures de fruits sauvages d’Europe de l’Est et d’Asie centrale, amandes sauvages du Kirghistan, sans compter les innombrables spécialités venues d’Italie.

Sur le plan thématique, les conférences abordaient tous les sujets imaginables : depuis la souveraineté alimentaire, jusqu’à un système d’étiquetage innovant (le narrative label) mis au point par le président de la Fondation Slow Food pour la Biodiversité.

Sur le plan culturel enfin, avec tous les modes de vie et savoirs illustrés : oasis de Libye (dattiers), variétés préservées d’un village de Tunisie, plantes d’Amazonie et des Andes, culture délicate de la vanille dans sa forêt d’origine au Mexique, raffinements de la cuisine coréenne.

En résumé, la biodiversité est loin d’être un sujet austère !

 

 

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